Le prétendu parent a traité l'enfant comme son enfant et lui-même l'a traité comme son parent, le prétendu parent a pourvu à son éducation et à son entretien ; la société, la famille, les administrations reconnaissent l'enfant comme celui du ou des parents prétendus, l'enfant porte le nom de celui ou de ceux dont on le dit issu.
- L'action en contestation : la paternité peut être contestée en rapportant la preuve que le mari ou celui qui a reconnu l'enfant n'est pas le père. La maternité peut être contestée en rapportant la preuve que la mère n'a pas accouché de l'enfant.
S'il y a possession d'état, l'action en contestation de filiation pendant et hors mariage est réservée à l'enfant, à l'un de ses père et mère ou celui qui se prétend le parent véritable. Si le parent marié ou l'auteur de la reconnaissance a élevé l'enfant pendant 5 ans, sa paternité ou sa maternité ne peut plus être remise en cause par quiconque, même s'il n'est pas le parent biologique de l'enfant.
En l'absence de possession d'état conforme à l'acte de naissance ou à l'acte de reconnaissance, l'action en contestation de la filiation est ouverte à tout intéressé ayant un intérêt légitime (père, mère, enfant, héritier, Ministère public) pendant 10 ans à compter de l'établissement de la filiation. Ce délai est suspendu au profit de l'enfant durant sa minorité qui peut agir jusqu'à l'âge de 28 ans.
En cas de succès de l'action en contestation de paternité, le lien de filiation
est annulé de manière rétroactive et les actes de l'état civil concernés doivent être mis à jour lorsque la décision est devenue définitive. Les droits et obligations qui pesaient sur le parent dont la filiation est annulée, disparaissent. L'annulation de la filiation entraîne de plein droit le changement de nom de l'enfant mineur.